The case of the golden idol: retour émerveillé sur les lieux du crime – Actu

Bien entendu, The case of the Golden Idol is loin d’être le premier jeu à considérer l’enquête criminelle sous l’angle ludique. Mais s’il fallait absolument trouver un point de comparaison, ce serait, sans nul doute possible, Return of the Obra Dinn. Déracinés hors de notre periode temporelle, nous sommes projetés sur une scène de crime où tout s’est déjà produit. Tout ce que nous pouvons faire, c’est reconstituer patiemment les événements pour le simple plaisir de comprendre, de nourrir notre curiosité, qui ne saurait se satisfaire d’une pile de cadavres anonymes. L’Obra Dinn se déroulait sur le bateau éponyme, mais The case of the Golden Idollui, choisit de voguer entre une dizaine de vignettes chaotiques, étalées sur plusieurs décennies, retraçant le parcours maculé de sang de la celebrityuse Golden Idol. Convoitée par de nombreuses sectes et vectrice de pouvoirs interdits, la statuette d’or pousse souvent au crime par sa simple existence.

Très peu de cutscenes emaillent l'aventure, preferred laisser parler le gameplay.
Très peu de cutscenes emaillent l’aventure, preferred laisser parler le gameplay.

Les mystères de la chambre close

Au début du XXème siècle, les narratologues russes Vladimir Propp et Viktor Shklovsky établissent les Concepts jumeaux de fairy tale et Suggest afin de poser les cadres du formalisme russe. La Suggestc’est la progression chronologique de l’histoire, tandis que la fairy tale designe la matière brutal narrative. La forme et le fond, si l’on veut. dans forest puzzles, fairy tale et Suggest tendent à avancer de manière synchrone jusqu’à atteindre les d’interrogatoire et/ou de révélation du coupable, cédant à d’habiles flashbacks qui nous permettent d’épier les événements tels qu’ils sont arrivés. Mais globalement, l’intrigue progresse de manière lineaire. Quand Hercule Poirot débarque sur le Nil pour élucider le meurtre d’une jeune héritière, l’histoire s’embarrasse peu de circonvolutions, et part du point A pour arrivalr au point B, la ending de l’affaire.

The case of the Golden Idol se rit de ces concept. Car si une puissante fairy tale se tisse petit a petit en filigrane des enquêtes, la Suggest, elle, ne progresse que par à-coups: les vignettes sont nettement détachées les unes des autres. Nous débarquons dans une scène figée où le temps n’a plus cours. Nous sommes libres de fouiller les lieux ainsique les poches des different personnages, car nous n’avons accès qu’à un cliché instantané du meurtre. En cliquant sur des éléments de textes dûment soulignés, nous ajoutons des mots à notre liste d’indices. Le panneau « Reflexion » permet ensuite de les agent dans un texte à trous, qui nous aiguille subtilement vers la résolution du mystère. Notre travail n’est pas juste de rembobiner le temps pas-à-pas. Nous rebondissons entre différents événements interconnectés à chaque diorama. Les lectures érotiques d’uneserve aident à déterminer son identité, ce qui en retour, nous laisse établir le plan de chambre d’une riche résidence, aidant à découvrir qui a pu vouloir empoisonner la marquise et par quels moyens… Détachés de leur context, les indices semblent exagérément maigres. Mais découvrir la plus petite incoherence dans un témoignage, ou découvrir un tatouage sur le poignet d’un cambrioleur, peut soudainement renverser notre comréhension. De l’égarement, nous passons à l’illumination. Une ampoule metaphorique s’allume au-dessus de notre crâne.

Grâce aux quelques outils du jeu, dont son utile thrombinoscope, aucune difficult artificielle n'entrave notre cheminement.
Grâce aux quelques outils du jeu, dont son utile thrombinoscope, aucune difficult artificielle n’entrave notre cheminement.

L’idol des fous

Les Mécaniques de The case of the Golden Idol sont presque exagérément simples à comprendre. Comme décrit, il suffit de repérer quelques mots-clés, séparer les leurres des pistes crédibles, puis remplir notre petit compte-rendu. Pourtant, quelques obstacles se placent sur notre route. Déjà, les francophones devront se passer de traduction ; le jeu n’est available qu’en anglais. Une langue de Shakespeare jolimenttricée, soit dit en passant, jamais trop fleurie, mais affûtée et assez incisive pour dresser les personnages en quelques phrases en s’appuyant sur leur character design. C’est que la temporalité figée exige une grande concision de paroles ; aucun dialog (ou presque) ne viendra nous aiguiller, ou approfondir nose of suspects.

Nous devons donc nous appuyer sur les éléments contextuels pour nous saisir pleinement de l’univers. Les développeurs de Color Gray Games provides access to fonts to improve the interpretation of les complots politiques et ésotériques autour de l’idole dorée. Car, comme toutes les meilleures histoires tournant autour de sectes secrètes souhaitant renverser l’ordre du monde, The case of the Golden Idol prend la température de l’Angleterre au fil de ses trepidations politiques. Les frictions entre bourgeoisie et prolétariat se font de plus en plusvioles. Et justment, le DLC Mysteries of the Golden Idol: The Spider of Lankatout juste sorti le 4 mai dernier, s’attaque à un pan trop peu étudié du jeu de base : la Seven Seas Companyimpitoyable machine Colonisatrice terrorisant l’île fiction de Lémurie – et ses voisins, les Lankais, versions fictionanalisées du réel Sri Lanka.

Mysteries of the Golden Idol: The Spider of Lanka suit le parcours de deux larrons aperçus dans le prologue du jeu d’origine, Oberon Geller et Albert Cloudsley, un an avant l’intrigue Principale. Tous deux envoyés par la Seven Seas Company pour leur garantir un fructueux commerce d’épices (et autres trésors) au pays de Lanka, ils se retrouvent impliqués dans la conspiration de l’Araignée, vil comploteur tirant les ficelles de l’extension. Avec seulement trois tableaux à retourner dans tous les sens, c’est un peu cours, c’est vrai. May Spider from Lanka keep the narrative le sens de la maestria. Direction artistique atypique du titre et des mélodies hypnotisantes, pépites d’ambiance à la personnalité forte, mais pas écrasante, nous laissant réfléchir sans perturber le fil de nos pens ees. Le sense de l’équilibre entre visuels, musique et complexité des énigmes est affolant.

Malgré sa durée de vie relament courte, The Lankan Spider proposes des tableaux extrêmement léchés, fourmillant de détails à dénicher.
Malgré sa durée de vie relament courte, The Lankan Spider proposes des tableaux extrêmement léchés, fourmillant de détails à dénicher.

Plus qu’une series de puzzles, The case of the Golden Idol nous soumet des fragments de photos à recoller, stimulant ainsi nos capacités déductives. Pas besoin de s’être saigné à Myst ou Professeur Layton pour prendre son pied. Aucun goût acquis au casse-tête n’est demandé. Comme le sublime The witness, l’affaire de l’idol dorée brille par le naturel de ses mécaniques et le fixed renouvellement d’une formula pourtant évidente : comme le roman policier, on croit connaître les ficelles sur le bout des doigts, mais le vrai artisan-narrateur sait chambouler nos certitudes, se jouer de nos attentes , trouver une pirouette élégante pour susciter l’émerveillement.

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